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vaccinVACCINATION ANTI-GRIPPALE ET VASCULARITES (2015). Loïc Guillevin

 

La possible sévérité de la grippe chez les malades prenant des corticoïdes et/ou des immunosuppresseurs pour traiter une vascularite nous encouragent à proposer une vaccination du malade ET de son entourage.
Le choix de vacciner tient compte du bénéfice attendu de la vaccination et des risques de celle-ci dans une maladie et une population donnée. Le faible niveau de risque de la vaccination plaide pour sa généralisation au cours des vascularites.
Toutefois, les situations ne sont pas identiques chez tous les malades et il faut connaître un certain nombre de limites à la vaccination, selon les vascularites et/ou leur traitement.
- La vaccination est moins efficace lorsque le patient prend un immunosuppresseur et/ou des corticoïdes. Toutefois, la vaccination confère toujours un certain niveau de protection plaidant pour la vaccination.
- Au cours de la granulomatose éosinophilique avec polyangéite (syndrome de Churg-Strauss), il est préférable de ne pas vacciner les malades en poussée ou qui viennent d’être mis en rémission (moins de 6 mois).
- Les patients atteints de granulomatose avec polyangéite (maladie de Wegener) et de polyangéite microscopique ou d’autres vascularites, peuvent être vaccinés. La survenue de poussée de la maladie ou d’un effet secondaire après vaccination est exceptionnelle. Les effets secondaires ne sont pas plus fréquents que ceux observés après vaccination de la population générale.
- La vaccination est contre-indiquée chez les malades qui ont eu un effet secondaire grave après une précédente vaccination. Les réactions douloureuses locales, de poussée unique de fièvre ou de douleurs musculaires locales après la vaccination ne doivent pas être considérées comme des effets secondaires contre-indiquant la vaccination.

En conclusion :

1 - Il est souhaitable d’être vacciné ;
2 – Il faut que l’entourage du malade soit vacciné ;
3 – La vaccination est habituellement bien tolérée et les effets secondaires sont très rares ;
4 – Les contre-indications VRAIES sont rares ;
5 – L’efficacité de la vaccination est plus faible chez les patients traités par corticoïdes et/ou immunosuppresseurs.